Verdun Vaux-Chapitre

Février - Juin 1916 : Moulainville
Après l'affaire de Flirey, le régiment se retrouve pour quelques mois au calme à Champenoux. Mais c'est sans compter sur l'offensive allemande sur Verdun qui va boulerser la tranquillité du 206e. Avec la 68e division, il fait mouvement vers Verdun dés le 26 et 27 février 1916. Rien de bon à attendre devant l'encombrement des routes par les camions et les automobiles chargés de matériels à bloc, d'obus, le mouvement général des troupes montant vers la citadelle assiégée, et dans l'autre sens le cortège des blessés avec au loin le canon qui tonne sans reprendre souffle.

Liste des soldats tombés à Moulainville

Le régiment se retrouve début mars à cantonner dans le village de Moulainville juste à côté du fort du même nom que les allemands bombardent sans arrêt avec du gros calibre.

A gauche Photo, photo de soldat du 206e, à droite l'entrée du fort de Moulainville - début 1916 ©ECPA

JMO du 206e au 21 juin: « le 5e bataillon et la 4e Cie de mitrailleuses du 323e RI passent au 206e (Note de service n°1465 du 16 juin) exécution de la décision du Général Commandant le G.A.C.»
Un grand nombre de soldats qui étaient affectés dans le régiment de réserve de La Rochelle passent dans le 206e, tout en restant dans la 68e division.

De fin juin à septembre 1916 : du réduit d'Avocourt, à Vaux-Chapître,
d'Esnes à Fleury-Souville

Liste des blessés et tués du 206e à Verdun.

Liste des soldats tués, blessés, ou disparus pendant l'été 2016 au jour le jour (Source JMO)

Début juin 1916, le régiment retourne vers l'enfer de Verdun. Arrivé à Récicourt, pour rejoindre le camp de Verrières, près du réduit d'Avocourt, il subit ses premières pertes dans le secteur. Malheureusement cela ne fait que commencer ; les soldats vont rester dans le coin, pendant trois mois.

L'été, comme tous les étés de cette guerre, est plus propice pour s'entretuer. Une attaque allemande le 1^er juillet, sur le secteur de la 68^e div va une nouvelle fois faire sa moisson de tués et de blessés.

les derniers jours de juillet 1916 vont être meurtriers pour le régiment ; il en sera de même ces fins Juillet en 1917… et en 1918…

Dans le réduit d'Avocourt ; coin de tranchée bombardée - @BDIC-Fonds Louvois.

Il s'agit bien d'hommes du 206e sur cette photo. ©BDIC-Fonds Louvois.

CPA du Bois d'Avocourt.

Cette période est très documentée dans les livres de Marc Delfaud, et de René Clergeau.
A été mis en ligne sur un blog les carnets de Jean Bousquet par sa famille. Outre des détails au jour le jour, des photos du 206^e donnent des visages à ces soldats souvent cités dans la littérature.

L'enfer pour le bataillon Lavelle Le 27 et 28 juillet le 206^e vient se positionner aux tourelles de Souville, à Haie-Renard, tous les bataillons sont en ligne. Ces mouvements se font sous un bombardement d'une extrême violence. Les 5 jours que va rester en ligne à Vaux-Chapitre le bataillon Lavelle, ne sont que déluge d'obus de gros calibres sans discontinuer.
Fin septembre, le régiment quitte ce secteur de Verdun pour retrouver celui plus calme de l'Etoile de Brin, et pourtant si lourd de souvenir du début de la guerre.

Dans ces périodes de changement de secteurs, les régiments sont reconstitués, avec les nouvelles recrues. Des nouveaux soldats venant du dépôt viennent combler les trous.

Henry arrive avec son galon de sous-lieutenant à TT dans le courant du mois d'octobre 1916. Il est passé au travers de l'été d'enfer qu'ont connu les soldats du 206e. Qu'a-t-il fait entre le 1^er juillet 1916, quand il quitte le 39e RIT, et son arrivée dans le 206^e ? Combien de temps dure l'instruction d'un officier de complément ? A-t-il eu une permission ? Quel a pu être l'accueil des hommes du bataillon Lavelle, de la compagnie du Capitaine Robert, qui sont revenus de Vaux-Chapitre par rapport à cet officier de complément venant d'un secteur moins exposé ou revenant d'instruction ? Ou et comment se déroule l'instruction d'un officier de complément ? Pourquoi sont-ils sélectionnés plutôt qu'un autre ?